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L’anonymat des parrainages : pourquoi être contre ?


Vous aurez remarqué, comme le faisait déjà Maître Eolas en 2007, que nous vivons le même rituel depuis quelques présidentielles déjà. Il en est toujours qui se posent en victime d’un principe qu’ils traduisent comme « antidémocratique ».

En premier lieu, je dois souligner que cette opinion que j’expose ici ne concerne donc qu’une vision démocratique du sujet. Il n’est en aucun cas question de prendre position pour ou contre un candidat quelconque. La raison est simple, la liste des candidats déclarés et n’étant pas encore présentés, que voici :

_ Dominique de Villepin

_ Frédéric Nihous

_ Marine Le Pen

_ Corinne Lepage

_ Philippe Poutou

_ Nicolas Dupont-Aignan

_ Nathalie Arthaud

Vous noterez que j’ai utilisé le terme « présentés ». Pourquoi ? Parce que ce principe, dit des « 500 signatures », n’est en aucun cas conçu sur l’idée qu’un candidat potentiel doit aller quémander auprès des élus. Au contraire, il donne aux représentants le pouvoir de juger du bien-fondé et de la crédibilité d’une éventuelle candidature. Ils peuvent donc présenter d’eux-mêmes, sans sollicitation, le nom d’un candidat. (cf loi n° 62-1292 du 6 novembre 1962 et Parrainages – Élection présidentielle 2012)

Dans ce contexte, je pense que la publication des parrainages est un dû au peuple. Un élu doit assumer ses choix, pour la simple raison qu’il est censé représenter le peuple. Le peuple, quant à lui, doit pouvoir se faire un avis sur les décisions de ses représentants et, surtout, doit pouvoir protester si elles ne lui conviennent pas.

Un élu doit pouvoir justifier son parrainage autant que toute décision politique. Car le sujet, pour moi, est bien là. Le parrainage est une décision politique comme toute autre. C’est l’approbation par un élu et la reconnaissance faite à un candidat de sa potentielle représentativité.

Si les candidats ne trouvent pas d’écho chez les élus, ce doit être que leur représentativité n’est pas validée. Là, vous me renverrez aux pressions exercées par les grands partis.

Effectivement, on ne peut nier leur existence. Pour autant, l’anonymat des parrainages est-il la solution à ce problème ? Aucunement. Ce serait cacher un bouton avec du fond de teint. On ne voit plus le bouton, mais il existe.

Il ne faut pas protéger les élus. Il faut pouvoir punir les pressions…

L’élu s’engage à prendre des responsabilités qui le rendent redevable à l’endroit du peuple.

L’élu s’engage à représenter le peuple et à garantir les libertés constitutionnelles.

L’élu s’engage donc à une certaine force.

Pour conclure, je pense que la publication des parrainages est essentielle au maintien de ce qui reste de cette pseudo démocratie. L’approbation de représentants à être représentés. Par la voix des élus, c’est le peuple qui est censé parler…

J’aime ma liberté mais mon gouvernement ne m’aime pas libre…


Liberté égalité fraternité économie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Attachons-nous d’abord à l’ensemble.

Article premier de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, et donc, la base de la constitution française actuelle :

« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux endroits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. »

Par essence, les individus sont libres. Ils ne se laissent mener que parce qu’ils le choisissent ou l’acceptent implicitement. Ils naissent et demeurent donc libres dans un pacte social plus moins tacite. Ce même pacte est soutenu et encadré par une loi de droits dans laquelle chacun est pris en compte, mais à laquelle chacun est également soumis. Cet ensemble permet la reconnaissance de l’individu dans le groupe et du groupe par l’individu.
De cette manière, chaque individualité peut exprimer ses propres talents, ses qualités, ses différences qui lui sont innés ou acquis. L’égalité devant la loi peut ainsi se marier avec l’identité propre de chacun. C’est l’admission des inégalités sociales.

J’en viens alors à la notion de « distinctions sociales » et d’ « utilité commune ».

Si les différences sont reconnues, leur classification est laissée au jugement de la société du temps présent. Ce que j’entends par là, c’est que selon le pacte social tacite, cité plus haut, et toujours encadré parla loi, le lecteur reconnaît l’ascension sociale et le statut de certains de ses concitoyens comme des mérites légitimes et dus à leur utilité dans sa société.
Faire la distinction du droit natif et non-natif doit alors être utile à la société.
Faire la distinction du droit de mariage selon le sexe doit alors être utile à la société.
Faire la distinction du droit d’accès à la culture doit alors être utile à la société.
Etc.

Dans ce contexte, on peut considérer selon leurs statuts respectifs que la société actuelle reconnaît plus d’utilité à un acteur de cinéma né en France, quel que fusse sont talent, qu’à une femme professeur diplômée mais née à l’étranger, que la volonté de partager son savoir et son goût pour notre pays auraient conduite en France. Ceci est un simple exemple de distinction sociale acceptée par le pacte tacite de notre société.

Mon questionnement arrive alors sur l’aptitude des gouvernants à mener le peuple au mieux-être. Dans le préambule de la Déclaration dont je viens de tenter d’étudier le premier article, il est fait état de la notion de « bonheur de tous ».
«[…] afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous. »

Il me paraît évident que c’est là le devoir d’un chef d’état que de répondre aux « réclamations des citoyens ». A contrario, aujourd’hui, l’homme de pouvoir utilise les attentes du peuple, assemblées dans des discours emplis de démagogie, pour rallier à lui une opinion publique trop peu critique.
J’entends donc parfaitement l’idée de vouloir connaître les attentes du peuple. Je n’entends pas l’étude de l’électorat comme un moyen biaisé pour manipuler l’opinion. Peu importe de savoir qui vote pour qui, l’important est surtout de savoir ce que chacun souhaite ou dénonce…

Cependant, j’ai de plus en plus la sensation que les « batailles » politiques ne se gagnent plus sur le fond. Peu importe que le programme soit trop léger, irréalisable, ou même contraire au bon sens. La véritable qualité d’un gouvernant, aujourd’hui, serait-elle de savoir mettre à son profit tous les outils de manipulation dont il dispose ? Jusqu’à en inventer de nouveaux ? Dans une politique internationale, où chacun aurait alors ces mêmes talents, que deviennent les interactions des pays ? Quels en sont leurs sens, buts et finalités..? Si ce n’est le profit aux dépends du bien-être…

Voici qui me mène à un sujet d’actualité. Par le biais d’une méthode aujourd’hui connue, et nommée lobbying, les industries puissantes ont réussi à mettre en œuvre un moyen de contrôle qui sert non seulement à la manipulation de l’opinion – par l’intermédiaire de celle des dirigeants – mais également à la maîtrise de leur profit. Le modèle politique actuel n’est donc plus qu’un modèle économique.

Je reprendrai la définition du lobbying de Roger Lenglet donnée dans une interview reprise par Librad.com :

« Pour en donner une définition simple, le lobbying c’est l’ensemble des pratiques d’influence exercées par des groupes d’intérêts auprès des décideurs et de tous ceux qui ont du poids sur l’opinion et la législation. »

Dans ce contexte, la simple notion de contestation, essentielle au bon fonctionnement de ce qu’on voudrait nommer démocratie, est un principe assujetti à des lois discutables. Le pouvoir monétaire fait pression sur les gouvernements qui répercutent cette même pression sur leur législation. L’exécutif tenant du législatif, l’ « ordre public »est maintenu sur des concepts économiques. Le bien-être du peuple doit alors s’accorder avec celui des puissances financières. Le bien-être serait de gagner encore et toujours plus d’argent ?

Comment, donc, soutenir le droit à la liberté d’expression sans soutenir le droit d’auteur ?

« Le livre, comme livre, appartient à l’auteur, mais comme pensée, il appartient – le mot n’est pas trop vaste – au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l’un des deux droits, le droit de l’écrivain et le droit de l’esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l’écrivain, car l’intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous. »
Victor Hugo (1878). L’un des pères du droit d’auteur.

Je tiens d’abord à dire que je soutiens le créateur dans son envie de vivre de son art, de sa passion, de son travail. Je pense d’ailleurs que le contraire serait illogique lorsqu’on veut garantir la liberté de s’exprimer, de partager, d’innover et d’entreprendre.

Cependant, il me paraît évident que si tout travail mérite salaire, tout salaire nécessite travail. Il y a dans les idées de « copyright » et de « droit d’auteur » ce qu’Albert Jacquard a très justement nommé une forme d’ « appropriation monstrueuse ». Ces notions impliquent de soumettre à un droit d’entrée des idées nées en soi mais résultantes du partage avec les autres, de les faire payer, et souvent de manière discriminatoire. Alors qu’elles devraient être des bienfaits communs.

L’idée du droit d’auteur ne devrait être interprétée que comme le droit de l’auteur à vivre de son travail. Cette capacité qu’il a à engendrer des raisonnements nés de l’assimilation de connaissances communes (et donc publiques) ne lui sera jamais retirée. Dans cette optique, les financements et la reconnaissance devraient eux aussi tenir du domaine plus ou moins public. Les sociétés voulant alors faire du profit sur ces idées seraient taxées du droit d’entrée légitime. Et non l’utilisateur lambda pour qui l’accès est une nécessité évolutive.

Suivant cette idée, l’internet est une vitrine où l’on peut parcourir les étals de dégustation en dégustation. Chaque ligne de code, chaque image, chaque mot sont autant de sources au progrès et à la culture commune. Il ne doit pas servir uniquement de moyen de contrôle et de profit mais toujours tendre vers l’ouverture au bon sens et au partage. De cette manière, il permettra aux auteurs de mettre en avant leur travail, de le partager et d’en tirer salaire. Un pâtissier fait un gâteau, il le fait goûter, tout le monde y a accès.
S’il l’on veut son propre gâteau, on fait appel au pâtissier lui-même et à son savoir faire. Si l’on a la recette, on peut tenter de gagner sa vie avec et on laisse court à la libre concurrence. L’idée n’est pas une possession.

Pour conclure de la même manière que j’ai commencé, je rappellerai l’article 35 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen dans sa version du 23 juin 1793 :

« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

STOP SOPA DAY


No comment.

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Hôpital de Mayenne: témoignage de ma sœur.


Photo nouvel hôpital terre

Photo nouvel hôpital terre

« Ils sont en train de faire un magnifique nouvel hôpital qui coûte la peau du cul parce que l’autre n’est plus aux normes, et puis à côté de ça ils nous disent que les maisons de retraite ne rapportent pas assez. Donc ils ont décidé de faire venir des experts pour analyser notre organisation de travail et voir s’ils ne peuvent pas grappiller sur le matos et, bien sûr, le personnel, puisqu’on représente 60% des frais.

Mais évidemment, c’est pas normal que nous représentions une part aussi énorme!!!!

Ça me gonfle, ils veulent revoir l’organisation en gros pour réduire le personnel !

Et d’ici 2012 notre très cher président veux réduire au maximum le nombre de fonctionnaires, et quand tu vois que l’argent qu’il économise sur notre dos il va le refiler aux cliniques privées, c’est honteux !! »

ACTA : plus de 70 professeurs de Droit fustigent Obama


Plus de 70 professeurs de Droit ont publié jeudi une lettre ouverte au Président des Etats-Unis Barack Obama, pour lui rappeler ses promesses de transparence et lui demander de ne pas signer l’Accord Commercial Anti-Contrefaçon (ACTA) tant qu’une consultation publique n’aura pas été organisée après les négociations tenues dans le secret.

Alors que la rumeur selon laquelle les Etats-Unis songeraient à abandonner l’ACTA n’a pas été suivie d’effet, plus de 70 professeurs de Droit d’universités américaines ont publié jeudi une lettre ouverte à l’attention du Président Barack Obama. Ils l’accusent d’avoir fait avec les négociations sur l’accord de commerce anti-contrefaçon (ACTA) l’exact contraire de ce qu’il avait promis pendant la campagne électorale, en particulier en matière d’ouverture et de transparence des processus législatifs.

« Nous vous écrivons pour exprimer notre grave inquiétude face au fait que votre Administration négocie un accord international sur la propriété intellectuelle à la portée importante derrière le voile du secret, avec peu de possibilités pour le public de faire entendre son point de vue, et avec la participation active d’intérêts particuliers qui ont tout à gagner à de nouvelles règles internationales restrictives qui pourraient porter préjudice à l’intérêt public« , écrivent les universitaires.

« Votre Administration a promis de changer la façon dont Washington fonctionne. Vous avez promis d’apporter plus de transparence et d’honnêteté dans nos politiques publiques et nos lois (…). Vous avez promis qu’à chaque fois que ça serait possible, les décisions importantes de politique publique seraient prises à la vue du public, et pas comme le résultat d’accords secrets d’intérêts particuliers cachés au peuple américain. La négociation de l’ACTA par votre Administration a été menée à l’opposé de chacune de ces promesses« .

Outre les négociations conduites de manière confidentielle, contre l’avis de le plupart des autres pays négociateurs, les professeurs de Droit reprochent au texte de chercher à contourner le pouvoir confié au Congrès en matière de législation sur la propriété intellectuelle, ce qui ferait courir à l’ACTA le risque de l’inconstitutionnalité.

Sur le fond, ils notent aussi une série de mensonges sur le contenu du traité, en expliquant qu’il crée bien du Droit nouveau, contrairement à ce qu’avaient dit les négociateurs qui ont toujours juré qu’il s’agissait uniquement de définir les modalités d’application du droit existant. Ils reprochent au texte d’interférer avec les « droits et libertés fondamentales », de permettre effectivement la saisie de médicaments génériques aux frontières, ou encore de laisser le champ libre à la riposte graduée par l’appel à encourager des « efforts de coopération » entre les FAI et les ayants droit.

Plus original, ils reprochent au texte de masquer son vrai dessein. Alors qu’il est intitulé « Accord de Commerce Anti-Contrefaçon », ils estiment que l’accord « n’a pas grand chose à voir avec la contrefaçon ou le contrôle du commerce international de biens contrefaits« . En fait, analysent les universitaires, l’accord viserait à modifier les « règles internationales de commerce d’une grande variété de biens immatériels, qu’ils soient contrefaits ou non« .

Ils demandent ainsi à Barack Obama, dont le vice-président Joe Biden fut très proche des lobbys d’Hollywood, de refuser de signer l’ACTA tant qu’une vraie consultation publique n’aura pas été organisée. Ils souhaitent aussi que le texte soit modifié pour que le Comité ACTA créé pour réguler l’application du traité et son évolution soit lui-même plus transparent et participatif.

Source: NUMERAMA